L'ÉGLISE
Un édifice religieux s’élèverait à cet emplacement depuis le XIe siècle, tout d’abord une église prieurale dépendant de l’abbaye bénédictine de Coulombs, puis à la suite d’un don fait en 1185 à la léproserie du grand Beaulieu de Chartres, une chapelle hospitalière. L’église actuelle a dû certainement être reconstruite après les ravages de la guerre de 100 ans entre 1480 et 1490, du côté ouest les murs pourraient avoir appartenu à l’édifice du XIème siècle. En 1748 la paroisse de Saint-Rémy fut réunie à la seigneurie de Crécy-Couvé appartenant à la Marquise de Pompadour avant d’être transmise au Duc de Penthièvre puis au Prince de Montmorency.
L’église a été classée Monument historique par arrêté du 5 mai 1930.
LE VIEUX PONT
Au XIIème siècle, le gué de Saint-Rémy délimitait deux royaumes : la Normandie et la France. Au XIIème siècle, plusieurs rencontres ont lieu au « Gué de Saint-Rémy » probablement à l’emplacement du « vieux pont » : en 1178, Henri Plantagenêt, roi d'Angleterre, et Louis VII y traitent de la paix et se préparent à la croisade. En 1189, c’est Philippe Auguste et Richard Cœur de Lion qui s’y entendent sur une nouvelle croisade. Le pont fut construit en 1520 sous François 1er. Il fut déclassé par ordonnance royale du 22 mai 1844 suite à la construction de la route nationale 12 et du pont neuf.
LES USINES WADDINGTON
Le 16 février 1792, Henry Sykes, citoyen hollandais, négociant diamantaire à Paris, achète à Noël Jelin, fabricant de papier à Saint-Rémy-sur-Avre, son moulin situé au bord de l’Avre. Henry Sykes transforme les lieux en une filature de coton, l’une des premières de France. Elle s’appellera « l’Ancienne ». À côté de l’Ancienne et dans le même temps, en 1795, le nouvel industriel Henry Sykes, crée une fonderie de fonte de fer qui devient une des plus importantes de France. Bientôt, il y adjoint des ateliers de construction de machines à filer qu’il vend en France et à l’étranger. La fonderie cessera ses activités en 1830.
LES LAVOIRS
Dès 1896, le conseil municipal envisage la construction d’un lavoir communal. C’est en février 1899 qu’une délibération décide de le construire au bord de la rivière « Avre » sur un terrain donné par Madame Pauline Waddington, Comtesse d’Yanville, en face de la filature de l’Isle (actuellement les laboratoires Delpharm). Le projet est confié à Monsieur Avard, architecte à Dreux. Voté pour la somme de 8 000 francs de l’époque, il coûtera finalement 8584 francs. Le lavoir est couvert en ardoises. Il fait vingt-cinq mètres de longueur, possède une cheminée intérieure et des « water-closets ». Pour suivre la hauteur des eaux, un plancher mobile fut aménagé. Mu par des chaînes et grâce à des manivelles, le plancher peut monter ou descendre pour que les lavandières puissent se tenir au plus près de l’eau. Un des mécanismes a été restauré.
LA MOTTE MÉDIÉVALE
Ce que l’on appelle « le Vieux Château » au Plessis de Saint-Rémy-sur-Avre est un bel exemple d’ouvrages de terre édifiés à partir du IXème siècle alors que déferlaient sur la Gaule les Vikings venant de Scandinavie et que, devant la faiblesse du pouvoir royal, les premières seigneuries s’établissaient ici et là, engageant le pays dans le régime féodal. À l’origine, dans ces fortifications, une tour en bois était noyée à la base dans un monticule de terre. Une enceinte, souvent ovale, était attenante à ce monticule ou motte. Elle était délimitée par un talus doublé d’un fossé, la basse-cour, où prenaient place les bâtiments qui abritaient les hommes en armes et les animaux.
LA MARIETTE DE LA GÂTINE
Les mariettes sont de petits oratoires édifiés tantôt sur le domaine public, tantôt dans les propriétés privées. Les plus anciens remontent à deux siècles. Ils sont construits d’un bloc de maçonnerie comprenant une niche qui abrite la statue de la Vierge Marie ou celle d’un de ces saints vénérés autrefois dans les campagnes pour obtenir la protection ou les pouvoirs guérisseurs. Ainsi, on y rencontre, outre la Vierge et le Christ, St Jacques, St Pierre, St Sébastien, Ste Barbe pour les plus connus.